Une berline chinoise ultra-connectée et surpuissante repérée dans les allées du QG de Ferrari ?
C’est exactement ce qu’il s’est passé il y a quelques jours. Ferrari aurait discrètement étudié la Xiaomi SU7 Ultra, preuve que même les plus grands constructeurs gardent un œil très attentif sur ce modèle de voiture électrique qui impressionne tout le marché.
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Une Xiaomi chez Ferrari : simple curiosité ou vrai signal d’alerte ?
La scène est inattendue. Une SU7 Ultra, jaune vif, franchit les portes de Ferrari à Maranello. Pas pour une séance photo et une arrivée présumée pour un démontage en règle. Ce type de test, connu sous le nom de « reverse engineering« , est courant dans l’industrie. On en a parlé avec Ford et BYD. Mais voir Ferrari s’intéresser à une berline chinoise, c’est nouveau. Car cette Xiaomi SU7 Ultra ne sort pas de nulle part. C’est la première voiture du géant de la tech, et elle affiche des chiffres qui donnent le vertige : jusqu’à 1 526 chevaux, un 0 à 100 km/h en 1,98 seconde, et une pointe à 359 km/h. Des performances qui font grincer des dents les constructeurs de supercars européens dont Ferrari fait partie.
Pourquoi la SU7 fascine les ingénieurs européens ?
Si Ferrari regarde de près cette voiture, ce n’est pas pour copier une ligne de phare. Ce sont les choix techniques, les compromis industriels et la gestion de la chaleur qui intéressent. Car produire autant de puissance dans une berline à 30 000 euros (pour le modèle standard), tout en assurant une autonomie solide et une intégration logicielle avancée, ça intrigue. Xiaomi a tout fait maison : design, OS embarqué, architecture logicielle et chaîne de production. Résultat : une voiture capable de battre la Porsche Taycan sur le Nürburgring. Et un tarif qui défie les lois du premium.
Voici une synthèse des versions principales :
Modèle | Transmission | Puissance | 0-100 km/h | Autonomie (CLTC) | Prix estimé (Chine) |
SU7 Standard | Propulsion (RWD) | 295 ch | 5,3 s | 668 km | ~ 28 000 € |
SU7 Max | Intégrale (AWD) | 673 ch | 2,78 s | 800 km | ~ 39 000 € |
SU7 Ultra | Tri-moteur (AWD) | 1 526 ch | 1,98 s | 700+ km | ~ 45 000 € |
L’électrique redéfinit les règles du jeu
La SU7 est connectée à l’écosystème Xiaomi, elle intègre un système d’info-divertissement maison, et elle s’aligne déjà sur les meilleures pratiques en matière d’aérodynamisme et d’allègement. Ce n’est pas juste une performance brute : c’est une maîtrise d’ensemble qui rappelle ce qu’a su faire Tesla, mais en version 2025. Le plus impressionnant ? Le rapport qualité/prix. Pour ce niveau de technologie, les constructeurs traditionnels doivent repenser leur approche industrielle. Et c’est probablement pour cela que Ferrari s’y intéresse.
Pourquoi tout le monde démonte des voitures chinoises
Ford, Tesla, et maintenant Ferrari : tous achètent des modèles chinois pour les décortiquer. Le but n’est pas de copier bêtement, mais de comprendre les astuces. Comment Xiaomi réussit-elle à proposer ce niveau d’intégration pour un coût si maîtrisé ? Comment sont conçues les batteries ? Quels composants sont utilisés ? Même la gestion thermique intéresse les spécialistes. Cette observation discrète montre que l’Occident n’ignore plus la Chine. Elle tente de comprendre, d’analyser, et peut-être d’en tirer des idées pour ses propres gammes électrifiées.
Et maintenant, quelle réponse du cheval cabré ?
Ferrari prépare sa première voiture électrique pour 2026. Le modèle, encore mystérieux, pourrait être produit en série limitée pour amorcer la transition. Mais c’est la suivante, prévue pour 2028, qui portera de vrais enjeux. En étudiant des modèles comme la SU7 Ultra, Ferrari cherche à consolider sa position dans un univers automobile qui se transforme. Avant, pour se démarquer, il fallait faire des moteurs émouvants, comme les V8 ou les V12. Mais si tout le monde se met à faire de l’électrique ultra performant… Qu’est-ce qui différencie une SU7 Ultra d’une Ferrari électrique ?
Ce que vous devez retenir de la SU7 Ultra étudiée chez Ferrari…
- Une Xiaomi SU7 Ultra a été repérée dans les locaux de Ferrari, signe d’un intérêt technique fort.
- La SU7 affiche des performances record pour un prix très bas, ce qui intrigue les constructeurs.
- Le reverse engineering est une pratique normale pour comprendre les choix technologiques concurrents.
- Ferrari prépare sa riposte électrique et surveille de près les méthodes des nouveaux géants chinois.
Ferrari n’ignore rien. Même quand cela vient d’un ancien fabricant de smartphones.
Images : Xiaomi