Polestar débarque en France : l’offensive électrique scandinave commence.
C’est officiel : Polestar s’installe enfin sur les routes françaises. Après des années à ronger son frein, la marque sino-suédoise peut désormais vendre ses véhicules dans l’Hexagone. Et elle ne fait pas les choses à moitié : les modèles Polestar 2, 3 et 4 sont dès maintenant disponibles à la commande.
Mais derrière ce lancement se cache un feuilleton juridique plutôt épineux, et un plan d’expansion au cordeau qui devrait rapidement faire parler de lui.
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Un logo, deux chevrons et trois années perdues
Ce n’est pas la technologie ni la production qui ont ralenti Polestar, mais un problème… de logo. En 2020, le groupe Stellantis (ex-PSA) attaque la marque en justice, jugeant que son emblème ressemble un peu trop à ceux de Citroën et DS Automobiles.
Résultat : Polestar est interdit de commercialisation en France pendant près de trois ans. Un gel complet, qui n’a pris fin qu’à l’automne 2022, après un accord confidentiel entre les deux parties. Depuis, la marque a mis les bouchées doubles pour revenir dans la course et lancer ses modèles sur le marché français.
Trois modèles pour séduire un public exigeant
Dès aujourd’hui, les Français peuvent commander les trois véhicules de la gamme :
- La Polestar 2, une berline 100 % électrique au style minimaliste, déjà bien implantée en Scandinavie et en Allemagne. Elle offre jusqu’à 655 km d’autonomie (WLTP) et des performances dignes d’une GT, avec un 0 à 100 km/h en 4,2 secondes pour la version la plus puissante.
- La Polestar 3, un grand SUV au design tendu et élégant, pensé pour rivaliser avec les ténors du segment comme le BMW iX ou le Mercedes EQE SUV. Long de 4,90 mètres, il mise sur un intérieur épuré et un équipement high-tech piloté par Google Automotive.
- La Polestar 4, un SUV coupé au profil effilé, sans lunette arrière, qui mise tout sur ses caméras et son look futuriste. Le modèle est particulièrement attendu pour ses performances et son rapport design/prix.
Les prix débutent autour de 52 000 euros pour la Polestar 2, et grimpent à 95 000 euros pour une Polestar 3 bien équipée.
Une distribution à la sauce Tesla (mais avec l’accent suédois)
Polestar adopte une stratégie 100 % numérique et directe. Les commandes se font en ligne, sans passer par un réseau classique de concessionnaires. En revanche, les essais et le contact physique avec la voiture sont possibles grâce à un partenariat avec le réseau Volvo, également détenu par le groupe Geely.
Un premier showroom ouvrira en juillet 2025 à Le Mans, haut lieu du sport automobile français. D’ici fin 2025, dix autres « Polestar Spaces » devraient voir le jour, à Paris, Lyon, Bordeaux, Lille ou encore Marseille. Et côté après-vente ? Pas de stress : plus de 100 centres de service sont déjà disponibles, via le réseau Volvo.
Objectif 2026 : déployer à grande vitesse
Le directeur général de Polestar France, Stéphane Le Guével, ne cache pas ses ambitions. Son objectif est clair : installer la marque durablement dans le paysage automobile français, avec une présence visible dans les grandes villes et une montée en puissance rapide en 2026.
Polestar mise sur trois piliers : performance, design et responsabilité environnementale. Le tout avec une communication sobre, des lignes pures et une orientation premium assumée. Les premières livraisons sont attendues pour l’automne 2025, avec une accélération prévue au début de 2026 si les ventes suivent.
La France, terrain de jeu électrique à fort potentiel
Ce lancement intervient dans un contexte très favorable : la France est aujourd’hui l’un des marchés européens les plus dynamiques pour les véhicules électriques. En 2024, plus de 26 % des immatriculations étaient électriques, et la tendance continue à grimper.
En débarquant maintenant, Polestar arrive au bon moment pour profiter de cette vague verte, avec une offre qui s’adresse aux amateurs de belles mécaniques, sensibles à l’empreinte carbone mais exigeants sur le style et les sensations de conduite.
Une marque encore jeune mais déjà bien rodée
Créée en 2017, Polestar n’est pas une start-up sortie de nulle part. C’est l’héritière de Polestar Performance, le préparateur sportif de Volvo, qui s’est peu à peu transformé en constructeur à part entière. Avec Geely comme maison mère, elle bénéficie d’un financement solide, d’un accès à une ingénierie éprouvée, et d’une plateforme industrielle partagée avec Volvo et Lynk & Co.
En 2023, Polestar a livré plus de 50 000 véhicules dans le monde. L’objectif pour 2025 : dépasser les 80 000 unités en combinant les marchés européens, américains et asiatiques. La France, avec son potentiel et son appétence croissante pour l’électrique, pourrait devenir l’un des piliers de cette expansion.
Un logo trop proche d’un double chevron a bloqué l’accès au marché français pendant des années. Mais aujourd’hui, la route est dégagée pour Polestar. Design affûté, performances électrisantes et stratégie moderne : tous les feux sont au vert pour que la marque scandinave s’installe durablement dans l’univers automobile tricolore.
Source : https://media.polestar.com/global/en/media/pressreleases/691479
