Tesla prépare une nouvelle batterie pour ses Model 3 et Model Y.
Et sur le papier, les chiffres donnent le vertige : jusqu’à 750 km d’autonomie annoncée. Mais en 2025, est-ce que c’est encore le critère qui fait vraiment la différence ?
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Une batterie Tesla plus dense, plus légère, un peu plus endurante
La nouveauté vient de chez LG Energy Solutions. Tesla intègre une batterie lithium-ion NMC (nickel-manganèse-cobalt) d’une capacité nette de 84,7 kWh. Elle remplace l’ancienne version de 79 kWh. Ce gain de 5 kWh s’accompagne d’un allègement du pack : 448 kg contre 456 kg auparavant.
Voici ce que ça change concrètement :
Version | Ancienne autonomie (WLTP) | Nouvelle autonomie (WLTP) | Gain estimé |
Model 3 Grande Autonomie | 700 km | 750 km | +50 km |
Model 3 Transmission Intégrale | 629 km | 660 km | +31 km |
Model 3 Performance | 538 km | 571 km | +33 km |
Model Y Dual Motor | 568 km | 600 km | +32 km |
Ces chiffres sont calculés sur le cycle WLTP, donc en conditions idéales. Sur autoroute à 130 km/h, on restera autour de 420–450 km. Rien d’anodin, mais on reste loin du bond technologique désespérément attendu par le marché. Et en même temps c’est normal : Tesla n’annonce pas une révolution, mais bien une mise à jour technique, chose qui est difficilement possible sur une voiture thermique.
L’autonomie n’est plus au cœur du débat
Il y a quelques années, une autonomie de 750 km aurait provoqué un raz-de-marée médiatique. Aujourd’hui, l’effet est plus tiède. Pourquoi ? Parce que les constructeurs chinois, coréens et européens ont rééquilibré le jeu. Hyundai, Kia, Porsche, BMW… tous proposent déjà des voitures électriques capables d’aligner 500 à 600 km avec des architectures en 800 volts, permettant des recharges bien plus rapides. Et côté usage, la majorité des conducteurs rechargent à la maison ou visent une recharge rapide sur longs trajets, pas un marathon énergétique.
Des performances, oui, mais sans effet waouh
La batterie 5M permet d’offrir un peu plus d’autonomie sans bouleverser la fiche technique. La Model 3 Performance devrait en bénéficier, avec une meilleure capacité de décharge. On pourrait gagner quelques dixièmes sur le 0 à 100 km/h, mais rien n’a encore été confirmé officiellement. Ce qu’on sait, c’est que ces nouvelles batteries devraient être produites à Giga Berlin, pour une arrivée en Europe d’ici octobre 2025. En Australie, certaines versions affichent déjà ces chiffres dans le configurateur. Tesla joue la carte du déploiement discret, comme souvent d’ailleurs.
Tesla avance… mais la concurrence court
Pendant que Tesla affine ses modèles existants, d’autres avancent à grands pas. BYD, Nio, XPeng et même Peugeot ou Renault accélèrent le rythme sur les innovations réelles : batteries LFP sans cobalt, recharge ultra-rapide, voitures à 25 000 euros… Des sujets très concrets, souvent plus décisifs à l’achat qu’une simple hausse de 50 km d’autonomie. Et pendant ce temps, les infrastructures de recharge évoluent, les aides publiques s’ajustent, et les attentes des conducteurs changent. Tesla garde une avance sur le réseau de recharge avec Supercharger, mais sur le produit pur, la marque doit désormais convaincre autrement qu’avec un chiffre WLTP.
Ce que vous devez retenir des nouvelles batteries Tesla…
- Tesla prépare une nouvelle batterie de 84,7 kWh pour les Model 3 et Y.
- L’autonomie WLTP grimpe jusqu’à 750 km, soit un gain de 30 à 50 km selon les versions.
- La recharge reste limitée à 400 V, sans bond spectaculaire sur les temps de charge.
- L’évolution est technique, mais la concurrence propose des alternatives plus innovantes.
Ces chiffres restent impressionnants, mais ils ne suffisent plus à marquer les esprits. En 2025, les vrais défis se jouent ailleurs : rapidité de recharge, prix, innovations concrètes et expérience à bord. Et c’est là que Tesla devrait nous surprendre dans les prochains mois.
Images : Tesla