485 chevaux, 588 Nm de couple, 3,5 secondes pour le 0 à 100 km/h, 310 km/h de vitesse maximum, la carte de visite de la Nissan GT-R essayée en 2012 plaçait la barre de la sportivité au plus haut niveau. A tel point que les GT d’exception d’aujourd’hui, comme par exemple l’Audi R8 V10, ne font pas mieux ! Et qu’à l’époque, seule la Porsche GT2 pouvait contester les performances de la Japonaise, mais pour quelques milliers d’euros supplémentaires.
Oubliées ici les performances un peu ternes des 350 et 370 Z. Nissan montrait ainsi que cette Skyline devenue GT-R, avait du sang noble dans les veines. Celui des véhicules bien nés, grands fournisseurs d’adrénaline, capables d’envoyer d’un coup au placard judiciaire les 12 points accrochés au permis de conduire.
Radicale
Posée sur des roues de 20 pouces, dans sa livrée rouge, la bête avait de l’allure et ne cachait pas ses intentions sportives. Capot plongeant, arrière massif ponctué par quatre énormes sorties d’échappement, poste de pilotage façon cockpit d’avion, le ton ètait donné. Il ne restait plus qu’à appuyer sur le bouton du démarreur pour entendre le V6 bi-turbo de 3,8 litres s’ébrouer.
C’est à partir de cet instant que les choses pouvaient se gâter. Surtout quand le pied se faisait lourd sur l’accélérateur. Le V6 rugissait, se déchaînait alors en une poussée brutale voire bestiale et plaquait les occupants au plus profond des sièges baquets. L’auto, grâce à sa transmission intégrale et une boîte séquentielle à six rapports, enchaînait les courbes avec un facilité déconcertante, freinait très fort à l’entrée d’une épingle avant de repartir avaler la ligne droite suivante. Que du bonheur !
Mais elle savait aussi se comporter plus sagement pour aller chercher le pain quotidien.
Alain Vouhé
PS : La GT-R actuelle délivre pas moins de 570 chevaux (2,7 secondes le 0 à 100), 600 pour la Nismo) et gratifie ses occupants du même plaisir de conduire (piloter!).