J’entends déjà vos commentaires : « Oui bon, A Soupapes, vous êtes comme les autres. Y’en a que pour les bagnoles électriques » Eh bien non ! Même si, comme tout journaliste nous devons rendre compte de l’actu dominée par l’électromobilité, nous savons aussi regarder ailleurs. Vers ce qui fait vroum vroum et dispense de l’adrénaline à chaque virage.
Et sur ce coup-là, la nominée s’appelle Giulia ; attachez votre ceinture ! Cette Alfa Romeo n’est certes pas une nouveauté sous le ciel italien. Il s’agit plutôt d’une cure de rajeunissement que la belle latine a subi. De quoi la rendre encore plus attirante en somme. Ici, Alfa ne fait mystère de ses intentions en poursuivant sur la voie du thermique, essence ou diesel.
Le constructeur italien souhaite montrer que l’avenir automobile n’est pas qu’électrique ou hybride. Et, au cas où les directives européennes viendraient à s’assouplir, ou à prendre du retard… il garde une poire pour la soif. Un fruit de fort belle allure d’ailleurs qui n’est pas avare de sensations. Fidèle à l’ADN de la marque, cette dernière mouture depuis peu sur le marché, arbore un nouveau look qui affirme son dynamisme. L’exercice est réussi.
La Giulia est une Alfa, une vraie
A commencer par les phares Full-LED Adaptive Matrix encadrant sa nouvelle calandre « trilobo » qui fait indéniablement penser aux modèles du passé et rappelle aussi le tout nouveau Tonale, le SUV hybride signé Alfa.
La marque premium poursuit également le lifting à l’intérieur et offre entre autres à la Giulia un inédit tableau de bord qui intègre le nouvel écran TFT 12,3″ entièrement numérique, grâce auquel il est possible d’accéder à l’ensemble des données du véhicule ainsi qu’aux paramètres liés à la conduite autonome. La nouvelle Giulia dispose également d’un ensemble complet d’ADAS (Advanced Driver Assistance Systems) assurant une conduite autonome de niveau 2. Cela signifie que le conducteur peut laisser le véhicule contrôler l’accélérateur, le frein et le volant dans certaines conditions via des systèmes électroniques nécessitant une surveillance constante de sa part. Mais bon, sur ce genre de modèle le plaisir se trouve ailleurs : les deux mains sur le volant et les index sur les palettes.
Mais foin de détails techniques, certes importants, qui ne doivent pas occulter le fait que la Giulia est une Alfa, une vraie. Un châssis et des suspensions fermes mais confortables qui posent l’auto sur la route avec une grande précision, le choix entre 3 modes de conduite, une transmission intégrale Q4 efficace et un moteur de 280 chevaux et 400 Nm de couple associé à une boîte ZF à 8 rapports qui ne le sont pas moins : voilà en quelques mots le programme des réjouissances destinées au chanceux qui s’installera au volant. Programme auquel il faut rajouter que la Giulia a perdu du poids. Une bonne cinquantaine de kilos enlevés à la fois sur le moteur et la transmission. Et même si on ne reçoit pas de coup de pied aux fesses à l’accélération on se rend vite compte que la cavalerie est bien présente. Ces chevaux-là sont fougueux et entraînent la voiture de courbe en courbe sans rechigner à la tâche, quelle que soit la qualité du revêtement. Et pour peu que le sélecteur de mode de conduite soit positionné sur le « D » on s’imagine volontiers dans une spéciale de rallye. Un vrai régal ! D’autant que les sièges avant assurent un maintien digne des grandes sportives et que les immenses palettes situées de part et d’autre du volant permettent d’y garder les deux mains tout en maîtrisant la gestion de la boîte automatique.
Une familiale, aussi !
Détail important, bien que la Giulia Q4 soit équipée de la transmission intégrale, elle garde l’esprit d’une propulsion dont les roues avant viennent en renfort si le besoin s’en fait sentir. C’est ce que les gens d’Alfa appellent la transmission prédictive.
Mais l’impétueuse berline portant le Biscione (le logo Alfa) sait aussi se transformer en une sage routière. Dans ce cas, la petite famille trouvera ses aises dans un décor agréable aux finitions parfaites et de quoi loger ses bagages dans un coffre au volume généreux mais dont l’accès est loin d’être aisé. Aller chercher le dernier sac glissé tout au fond requiert une certaine souplesse. Autre regret, le bouclage laborieux des ceintures avant dont le boîtier est coincé entre le siège et l’accoudoir central.
Mais l’essentiel est ailleurs. La Giulia a le talent de se faire pardonner ses défauts. Notamment un malus qui pique fort.
Alain Vouhé
Cette Giulia animée par le bloc 280 chevaux essence n’est pas la seule au catalogue. Elle est également épaulée par une version diesel Q4 de 210 chevaux au couple important (470 Nm) qui fera le bonheur des gros rouleurs et par une nouvelle motorisation diesel forte de 170 chevaux uniquement proposée en deux roues motrices, donc plus abordable financièrement.
La Giulia en chiffres
Longueur : 4,64 m ; largeur : 2,24 m ; poids : 1545 kg ; coffre : 480 litres.
0 à 100 km/h : 5,2 » (280) ; 8,2 » (160 diesel) ; 6,8 » (210 diesel)
Structure de gamme en quatre niveau de finition: « Super » à partir de 47 450 euros (également pour la version diesel de 160 ch); « Sprint » à partir de 49 950 euros (également pour la version diesel de 160 ch) ; « TI » à partir de 52 450 euros (les trois versions) ; « Veloce » à partir de 54 950 euros (les trois versions).
Malus : jusqu’à 13 690 euros.
Principaux équipements de série
Entre autres et parmi la longue liste proposée dès le niveau de finition « Super » : Sélecteur de mode de conduite D (dynamique) N (normal) A (automatique) ; projecteurs matrix full led ; kit anticrevaison ; système Alfa connect avec navigation Europe ; alerte anti-collision ; aides au freinage, franchissement de ligne, climatisation automatique ; régulateur de vitesse adaptatif ; caméra de recul ; chargeur à induction ; port USB arrière ; fermeture main-libre….