Rendez-vous incontournable du calendrier des courses historiques, le Tour Auto propose l’un des plus beaux plateaux de voitures de course au monde.
Cette 32ème édition du Tour Auto, qui s’est déroulée du 17 au 22 avril derniers, a offert aux 236 équipages engagés une compétition alliant sport, tourisme et patrimoine. Ce voyage à travers les plus belles routes de France a dévoilé des paysages variés, entre la Côte d’Or, le Puy-de-Dôme, la Drôme, le Var et les Alpes-Maritimes. Pour débuter ce rallye exceptionnel, les concurrents avaient rendez-vous dans un lieu de choix à Paris, le Grand Palais Ephémère, où arrivés des quatre coins du monde, ils se sont retrouvés lors de la traditionnelle soirée d’ouverture.
Les spectateurs étaient nombreux sur les routes pour admirer les pilotes de cette édition, à l’instar de Henri Pescarolo, Thierry Boutsen…. ou encore du pilote bordelais, Nicolas Leroy-Fleuriot, assisté de son fidèle coéquipier Adrien Audibert dont nous avons suivi de près la course. C’est parti !
Au départ du château de Vaux-le-Vicomte « La première journée longue se révèle relativement difficile… comme chaque année, n’ayant pas roulé avec la M1 depuis un an et après une nuit un peu trop courte pour cause de boulot urgent, c’est physiquement très difficile. Ajouté aux pneus mixtes et non pas sec comme nous l’aurions souhaité sur le circuit de Dijon-Prenois.»
Mais sur les magnifiques routes de liaison, un vrai régal comparé au trajet Paris – La Baule de l’an dernier.
La M1 tourne « comme une horloge »
Cette 2ème journée conduira Nicolas et Aurélien de Beaune à Clermont-Ferrand en traversant les superbes paysages de la Bourgogne ! « Nous attaquons la matinée avec une course sur le circuit de Bresse. Un tracé pas vraiment adapté à notre monture, très sinueux et pas très large, une course délicate d’autant que nos pneus intermédiaires nous lâcheront dès le cinquième tour… heureusement qu’il n’y en a que huit… ». Une journée complétée par deux épreuves chronométrées sur routes fermées, cette fois avec des pneus parfaits.
La journée se conclut à Clermont-Ferrand, et la M1 Procar fonctionne comme une horloge, avec un plaisir maximum et un bond au classement en passant sixièmes du groupe…
Entre Clermont-Ferrand et Valence, terme de la 3ème étape, de superbes paysages, du Puy de Dôme et du Rhône, avec une épreuve sur le mythique circuit de Charade. Mais bis repetita. En dépit de 4 pneus pluie neufs et d’une température plutôt fraîche, les gommes de la BMW M1 seront détruites après 10 minutes d’essais libres et de 4 Tours de course obligent Nicolas à sérieusement lever le pied et à freiner au panneau vraiment pas trop tard…
La seule complication de ce Tour pour l’équipe vient des pneus. En fait, l’impossibilité de trouver des pneus « secs » sur le marché, la seule marque qui fabrique les pneus acceptables pour le Tour Auto (et encore avec une dérogation car ils ne sont pas homologués), c’est Avon. Mais voilà, Avon a été racheté par GoodYear et l’usine d’Angleterre ne produit plus rien. « En conséquence, nous n’avons pu y trouver que des pneus pluie qui se dégradent sérieusement au bout de 4 tours de circuit sur piste sèche et qui nous ont sacrément handicapé » comme le précise Nicolas.
Epreuve annulée à cause de la pluie… et de la casse !
La première épreuve spéciale de la journée, disputée sous un abat d’eau, les pneus pluie de la M1 seront parfaitement adaptés, sauf que l’épreuve est sagement annulée par l’organisation, tant il y eu des sorties de route chez les concurrents précédents qui eux avaient pris le départ. Notamment Thierry Boutsen, ex-pilote de F1, et leader de la course, qui détruit sa Cobra après un sacré vol plané…
La dernière spéciale de la journée avant de rallier Valence fut un morceau de Bravoure entre chien et loup et sous une pluie battante… Ce qui conduit Nicolas à préciser… « Nous sommes ce soir à Valence et juste contents d’être encore en vie !!! »
La 4ème journée conduira les concurrents de Valence au Circuit Paul Ricard à travers les superbes paysages du sud de la France et du Var notamment. 2 spéciales au menu. La célèbre spéciale de Saint Nazaire le Désert, une spéciale étroite, sans piège particulier car la route est sèche. Nicolas décide de monter le rythme et lâcher les chevaux… Comme sur la spéciale au Mont Ventoux, une route plus large et bien sèche, l’équipage de la M1 passe clairement à l’attaque…
«Et ça paiera avec un bond au classement à l’arrivée de la deuxième, nous voici premier de notre groupe, le groupe i et 18ème au général toutes voitures confondues. La suite s’avèrera moins drôle ! En effet, à force d’attaquer, un triangle de suspension arrière se casse en sortie de seconde spéciale ! Mais une bénédiction sera présente pour l’équipage : Le garage BK Auto à Apt qui nous aura mis gracieusement à disposition tout le matériel nécessaire à la soudure. Le triangle est réparé en moins d’une heure… et l’équipage repart… sans pénalité !»
13e au « général » et leader du groupe I
Cette dernière journée conduira l’équipage à Cannes, terme du Tour Auto. Pas de course sur circuit à cette occasion, mais 3 épreuves chronométrées dans le pays Varois et à Fayence à 30 km de Cannes pour la dernière. L’équipage de la BMW M1 Procar a fait le job.
Résultat, « un meilleur temps en spéciale et une place de leader du groupe I que l’on ne quittera plus jusqu’à l’arrivée, 3ème du Groupe mixte H/I et 13ème au général toutes voitures confondues… Que demander de plus ? »
La plus belle anecdote de ce Tour Auto pour l’équipage Cheops Technology fut aussi magique : ce fut l’occasion pour Adrien de retrouver son frère jumeau qu’il avait perdu de vue depuis bien longtemps.
Le dernier mot reste au pilote – gentleman chef d’entreprise reconnu, Nicolas Leroy Fleuriot : « Personnellement, c’était mon 10eme Tour Auto, et de loin le plus beau temps en terme de route empruntée, que de spéciales ou de variété des circuits. En outre, l’organisation Peter Auto fut absolument parfaite. Il n’y a pas l’ombre d’un reproche à faire cette année.
Rendez-vous est maintenant pris pour les 30 juin, 1er et 2 juillet au Mans Classic avec une Ford GT40 pour le centenaire des 24h du Mans ! ».
Nous y serons !
François Vincent
Cette 32ème édition s’est clôturée le samedi soir à Cannes, sur la plage du Martinez, un must sur la Côte d’Azur.
Une édition remportée par l’équipage Sébastien Berchon / Sébastien Bordier, à bord d’une Jaguar E-Type 3.8 de 1963, en tête dès le troisième jour, qui remportent ainsi leur première victoire au Tour Auto. 1er également de la catégorie Compétition VHC. Dans cette même catégorie Compétition, l’équipage Claudio Roddaro / Michel Speyer à bord d’une Porsche 911 2.3L ST de 1970, s’imposent dans le Groupe G et sur cette édition. L’équipage Olivier Pernaut / Gerry Blyenberg à bord d’une Ford Capri RS 2600 de 1975 s’imposent quant à eux dans le Groupe H-I
Dans la catégorie Régularité, Éric Hamoniau / Jérôme Dupart à bord d’une Ferrai 250 GT Berlinetta Lusso de 1963, s’imposent en VHC, l’équipage argentin Pedro San Martin / Hernan Dietrichà bord d’une Porsche 911 2.2L S de 1970 gagne dans le groupe G et les français Mélanie Astles / Marc JAY, à bord d’une Lancia Fulvia HF de 1972 s’imposent dans le groupe H-I.