Bon. Autant préciser tout de suite que la voiture électrique n’est pas tout à fait dans l’ADN de Soupapes. Non que nous refusions d’évoluer et de considérer qu’en effet il est urgent de trouver un ou des substituts aux carburant fossiles, mais plutôt parce qu’il nous apparaît qu’en se pliant au simple dictat de la commission européenne, on met quand même la charrue avant les bœufs. « On » ce sont les constructeurs, premium ou généralistes, qui n’ont d’ailleurs pas d’autres choix que d’aller dans ce sens, même si certains commencent à rouspéter un peu. Chez Volvo, désormais propriété du groupe chinois Geely depuis déjà quelques années, on a fait le choix de l’électrique. A quelques exceptions près.
Un petit écrin lumineux et accueillant
Et la dernière production en la matière repose sur un SUV de poche baptisé EX 30, long de 4,23m ; large d’1,84m et culminant à 1,55m. Un petit gabarit « très suédois » dans son style et sa conception, soucieux de préserver le vivant en privilégiant l’utilisation de matériaux recyclés ce qui peut parfois dérouter à l’image du revêtement de la planche de bord et des contre-portes. Une fois le décor « de bonne facture et très accueillant » planté, passons aux choses sérieuses. Avec cet EX 30, après avoir passé la clé magnétique sur le pied milieu de la voiture pour accéder au poste de conduite, Volvo propose un écrin lumineux et confortable doté d’un équipement, notamment sécuritaire, pléthorique. Mais si le conducteur et son passager avant trouveront leurs aises, ce ne sera pas tout à fait le cas de ceux prenant place à l’arrière. On l’a dit l’EX30 est un petit gabarit et l’impression est confirmée par la taille réduite du coffre.
Pour une conduite sereine
Ici plus qu’ailleurs, dans le milieu du véhicule électrique, c’est le monde du silence. Pas ou peu de remontées sonores désagréables permettent d’écouter votre radio préférée sans faire vibrer les tympans. Au volant, le nouveau SUV Volvo est taillé pour affronter la circulation urbaine en toute quiétude et se faire une place sur le réseau routier. Son autonomie annoncée est toute proche de la réalité, pas de mauvaise surprise en perspective. D’autant qu’à bord de l’EX 30 toutes les infos propices à une conduite sereine sont consultables sur l’énorme écran-tablette situé au centre de la planche de bord, configurable à souhaits.
Tout est sur la tablette
Ne cherchez pas de compteur de vitesse numérique ou analogique devant le volant … il n’y en a pas. Tout est sur cet écran central vous dis-je. La vitesse, la navigation, l’autonomie, la climatisation, le réglage des rétros, les différents centres d’intérêt (bornes de recharge, bons restos, hôtels disponibles…), bref tout est là… même la commande d’ouverture de la boîte à gants, c’est vous dire.
Autre particularité du SUV cino-suedois: le commande de boîte située à côté du volant et les interrupteurs de lève-vitre… sur le ponton central.
Petit… mais puissant !
Techniquement, deux versions de l’EX 30 sont disponibles. Une à deux roues motrices, notre modèle d’essai (Single Extended Range Start) et l’autre propose la traction intégrale (Twin Performance Plus). A priori, eu égard aux performances de la version à deux roues motrices on se demande bien pourquoi opter pour l’intégrale. A moins que ce ne soit pour affronter les routes enneigées, le deux roues motrices fort de 272 chevaux et 343 Nm de couple fait très largement l’affaire et gratifie ses occupants d’un placage au fond des sièges à la moindre accélération. Avec un 0 à 100 km/h annoncé en 5,3 secondes il y a de quoi « déposer » quelques poursuivants. Le tout sans émissions de quoi que ce soit qui pourrait polluer l’air environnant, mais qui pour autant ne donneront pas droit au plus petit bonus. Pour l’instant l’EX 30 est produit en Chine ce qui le prive du précieux sésame. Mais Volvo n’a pas dit son dernier mot. L’EX 30 verra bientôt le jour dans son usine belge de Gand ce qui devrait lui conférer un intérêt supplémentaire auprès des automobilistes « branchés » et qui sait, devenir un modèle à succès.