À chaque nouvelle Bugatti, on se demande ce qu’ils peuvent encore inventer. Et puis la Tourbillon débarque, avec un V16 atmosphérique, un châssis tout neuf, et une approche qui redéfinit la notion même d’hypercar.
Ici, ce ne sont pas des chiffres qui font rêver, c’est l’architecture entière. Chaque composant, du moteur aux suspensions, a été pensé pour servir une idée simple : tout optimiser. Et quand on regarde les détails, on comprend vite que la Chiron n’était qu’un point de départ.
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Un moteur V16 conçu pour libérer l’aéro
Même si il était exceptionnel, oubliez le W16 quadri-turbos. La Tourbillon embarque un tout nouveau moteur V16 atmosphérique, sans turbo, plus long et plus fin, monté avec un angle très spécifique. Cette configuration libère de l’espace sous la voiture, et c’est là que ça devient intéressant. Bugatti a creusé d’immenses tunnels Venturi sous le plancher. Ces conduits sculptent l’air et génèrent un appui aérodynamique massif, sans besoin d’un aileron imposant. Résultat : la voiture colle à la route naturellement, même à très haute vitesse. À titre de comparaison, voici quelques éléments de la Tourbillon face à la Chiron :
Élément clé | Tourbillon | Chiron |
Moteur | V16 atmosphérique | W16 quadri-turbo |
Aérodynamique | Tunnels Venturi intégrés | Aileron mobile arrière |
Transmission | Hybride non couplée mécaniquement | Transmission intégrale |
Architecture | Nouvelle de A à Z | Évolution du châssis Veyron |
Une hybridation pensée pour l’équilibre
La Bugatti Tourbillon fonctionne selon une logique très précise. À l’arrière, le moteur thermique de 1000 ch envoie la puissance aux roues. À l’avant, deux moteurs électriques d’une puissance combinée de 800 ch agissent indépendamment. Entre les deux : une batterie compacte et centrée. Pas de transmission mécanique entre l’avant et l’arrière. Cette séparation donne aux ingénieurs une liberté totale pour répartir les masses et abaisser le centre de gravité. Et puisque la boîte de vitesses est installée à l’arrière, Bugatti a pu peaufiner encore plus l’aérodynamique. Puissance totale ? 1800 ch. Vitesse max ? 445 km/h bridée électroniquement. C’est ahurissant.
Une carrosserie qui respire intelligemment
Chaque ligne, chaque entrée d’air de la Tourbillon a un rôle. L’air entre par la calandre en fer à cheval typique de la marque française, traverse le coffre (situé à l’avant), passe sur les batteries, refroidit les freins, puis ressort vers les radiateurs arrière. Tout est pensé comme un circuit d’air intégré dans la structure. Et ce n’est pas qu’à l’extérieur. Même les bras de suspension ont été imprimés en 3D pour adopter une forme profilée, proche de celle des ailes d’avion. Le but ? Laisser l’air circuler proprement, sans turbulence inutile. Une optimisation rendue possible grâce à l’intelligence artificielle, qui a allégé les pièces sans compromettre leur solidité.
L’arrière devient une pièce maîtresse
À l’arrière, Bugatti a innové sur deux fronts. D’abord, le diffuseur joue un rôle central et fait partie intégrante de la voiture. Il remplace même la barre anti-collision, grâce à deux pièces métalliques imprimées en 3D capables d’absorber l’énergie d’un choc. Ensuite, toute la structure arrière a été pensée pour servir à la fois la sécurité, la rigidité et l’aéro. C’est un parfait exemple d’intégration : un seul élément, plusieurs fonctions, aucune redondance. Bravo Bugatti.
Une nouvelle vision de la voiture de performance
Comme l’avait annoncé Bugatti il y a quelques années, finit la chasse aux records. La Tourbillon n’est pas là pour battre des records sur une fiche technique. Elle propose une philosophie plus fine, plus mature. Chaque élément est justifié. Chaque choix technique répond à un besoin précis. Bugatti n’a pas voulu « faire mieux » que la Chiron sur le papier. Ils ont voulu tout réorganiser, tout remettre à plat, pour aller chercher de la performance là où on ne la voyait pas forcément : dans l’organisation de l’espace, dans le flux d’air, dans la cohérence entre les pièces. Et naturellement, ils ont construit une voiture incroyable qui, malgré elle, ira forcément battre des records…
Ce que vous devez retenir…
- Le moteur V16 atmosphérique ouvre la voie à un plancher totalement repensé pour l’aérodynamique.
- L’architecture hybride est libérée de toute liaison mécanique, pour plus de précision dans l’équilibre.
- L’impression 3D et l’intelligence artificielle permettent d’optimiser chaque pièce de structure.
- L’ensemble est pensé comme un tout cohérent, sans compromis entre design, performance et sécurité.
La Bugatti Tourbillon cherche à faire mieux partout, dans les moindres détails. C’est ce qui en fait, aujourd’hui, l’une des hypercars les plus abouties jamais conçues.
Source & images : Bugatti