Le temps se couvre ? Le projet de loi de finances (PLF)de 2025 ne passe pas pour Pierre Chasseray, le patron de l’association 40 millions d’automobilistes. Et il le dit haut et fort : « Le Gouvernement prévoit de déployer sa nouvelle arme de verbalisation massive, avec l’implantation de 500 radars urbains partout en France… A minima ! ».
Nous voilà donc prévenus. Mais un radar peut en cacher un autre. Puisque, précise-t-il : « la loi 3DS(*NDLR : de 2022 ) permet désormais aux maires d’installer, de leur propre initiative, des radars dans leur commune…»
Pour le moment, ces nouveaux outils de contrôle-sanction automatisés sont homologués pour verbaliser les dépassements de vitesse et les franchissements de feu rouge. Mais à terme, ils devraient être (sans doute) capables de sanctionner bien d’autres infractions.
Des dispositions qui selon l’Association « ont de quoi inquiéter, car le Gouvernement prévoit d’ores et déjà une avalanche de PV, le PLF 2025 indiquant « une hausse des dépenses d’éditique et d’affranchissement imputables à la production et à l’envoi des avis des contraventions » ».
Limiter la pollution ou favoriser le tiroir-caisse
Et, poursuit Pierre Chasseray « avec la généralisation du 30 km/h dans les villes, ces radars vont s’avérer terribles pour le portefeuille des automobilistes ; rappelons que pour les excès de vitesse inférieurs à 20km/h dans des zones où la limitation est inférieure ou égale à 50km/h, le montant de l’amende forfaitaire s’élève à 135€ (et non 68€) ! Pour autant, peut-on qualifier de « chauffard » un usager qui se déplace à 35km/h en ville ? Bien évidemment, non. L’État s’acharne toujours davantage sur les citoyens qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler, se soigner, amener leurs enfants à l’école… » Même si les « policiers municipaux » se montrent parfois tolérants lors de leurs contrôles.
Certes, pour le bien de tous, automobilistes, cyclistes et piétons, à « Soupapes » on ne peut que souhaiter une circulation apaisée en ville. Mais pas au détriment d’une qualité de l’air qui se détériore très sérieusement avec une limitation de vitesse à 30 km/h (source de 15% de pollution supplémentaire par rapport à 50 km/h**) au nom d’une hypocrite « qualité de ville », argument de bien des municipalités.
A l’évidence le choix a été vite fait. La qualité de l’air passe au second plan, bien loin derrière l’objectif de faire le maximum d’argent.
Une pétition en ligne
Avec cette annonce, 40 Millions d’automobilistes considère que la volonté « n’est plus une question de sécurité routière : le nombre de tués sur les routes n’a plus franchement baissé depuis 2013, malgré la multiplication des types de radars, et la hausse du nombre de cabines.» Et de poursuivre « Avec cette politique du « tout-radar », nous sommes traqués pour le moindre km/h de trop, pendant que ceux qui se rendent coupables de réels comportements dangereux sont de moins en moins susceptibles d’être stoppés, puisqu’à l’inverse des radars, les forces de l’ordre disparaissent peu à peu des routes.»
L’association sort d’ailleurs l’artillerie lourde et assène : « Cette mascarade doit cesser : les enjeux véritables de sécurité routière passent à la trappe, au profit des intérêts financiers générés sur notre dos, automobilistes lambda. Le seul moyen de stopper tout cela est de faire comprendre à nos élites que nous sommes à présent suffisamment nombreux à être prêts à se mobiliser contre cette répression à outrance. »
Et pour ceux qui sont sensibilisés par la menace annoncée, une pétition est donc en ligne sur www.40millionsdautomobilistes.com