Un essai gamme comme peu de constructeurs en font. L’occasion idéale pour faire le point sur une situation d’après-Covid où les ventes de Suzuki en 2020 ne marqueront pas les esprits. Du moins pas dans le bon sens. Plus de 31 000 exemplaires en 2019, 21 000 en 2020… Cette année, Suzuki remonte doucement la pente et enregistre plus de 11 000 unités sur les cinq premiers mois de l’année, dont 67% à particuliers. De bon augure pour la suite quand on sait que le segment de l’hybride (rechargeable ou non) explose(*). Suzuki regarde d’ailleurs de manière circonspecte cette marche forcée vers le tout électrique et préfère agir de manière pragmatique. Ici toute la gamme est nourrie à l’hybridation. Légère pour les Ignis, Swift, Vitara et S-Cross, non-rechargeable pour la Swace, rechargeable pour l‘A-Cross. Ces deux derniers modèles étant issus de l’accord de coopération passé avec Toyota. Tenant majeur de l’hybride dans le monde.
Pour revenir à son niveau d’avant-crise, le constructeur japonais, s’appuie sur une gamme de six modèles qui se démultiplient en plusieurs versions qu’elles soient associées à une boîte de vitesses manuelle ou depuis peu automatique, équipées de deux ou quatre roues motrices (allgrip), avec visco-coupleur ou coupleur électronique… Le choix ne manque pas parmi les 35 possibilités offertes aux clients et qui devraient permettre à Suzuki d’enregistrer pas moins de 27 000 exemplaires à fin 2021. Aidé en cela par 209 points de vente dont 50 exclusifs.
Le Jimny, petit 4×4 (avec boîte de transfert) au regard sympathique est le 7e élément. Mais reste un modèle à part dans la gamme puisque réservé aux pros (deux places uniquement), depuis qu’il a été frappé du sceau de l’ignominie marqué par un malus faisant grimper son tarif de manière rédhibitoire.
Alain Vouhé
(*)Plus de 20% de parts de marché sur les trois premiers mois de 2021, soit plus de 101 000 unités contre 39 500 en 2020. Et, selon le CCFA, la tendance n’est pas à la baisse.