Un simple clic dans une application, et votre Volkswagen ID.3 passe de 201 à 228 chevaux.
Pas besoin de passer au garage, tout se fait à distance. Mais pour profiter de cette montée en puissance, il faut payer un abonnement mensuel, annuel ou à vie. C’est la nouveauté dévoilée au Royaume-Uni à l’été 2025, et elle relance un débat brûlant : doit-on payer pour libérer une capacité déjà présente dans sa voiture ?
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Comment fonctionne le “performance upgrade” de Volkswagen
Le principe est simple : les moteurs des ID.3 Pro et Pro S sont capables de délivrer 228 ch, mais la cartographie logicielle les limite à 201 ch par défaut. Via le service We Connect, Volkswagen propose de débloquer tout le potentiel du moteur. Résultat : un gain de 27 ch et de 45 Nm de couple, pour des accélérations plus franches, sans impact sur l’autonomie officielle.
Trois formules existent :
- Mensuel : 16,50 £ (≈ 19,15 €)
- Annuel : 165 £ (≈ 190 €)
- À vie : 649 £ (≈ 750 €
- ), lié à la voiture et non au conducteur
L’abonnement “à vie” devient le plus intéressant si vous conservez l’auto plus de quatre ans. Et si vous la revendez, le prochain propriétaire en profite directement.
Pourquoi Volkswagen adopte cette stratégie
Le constructeur met en avant la flexibilité. Autrefois, il fallait choisir et payer dès l’achat une version plus puissante. Aujourd’hui, le client peut décider plus tard d’ajouter de la performance, sans avoir déboursé le surcoût initial. Pour Volkswagen, il s’agit d’une nouvelle façon d’adapter ses modèles à des besoins changeants : plus de puissance pour un trajet autoroutier, retour à la version standard pour un usage quotidien.
Les réactions et la polémique
La presse et les réseaux sociaux se sont emparés du sujet. Beaucoup comparent cette méthode aux micro-transactions dans les jeux vidéo, où des options payantes débloquent des contenus déjà présents. Pour certains, c’est une façon artificielle d’augmenter les marges, puisque le matériel est déjà dans la voiture.
Volkswagen répond que c’est une prolongation d’une logique ancienne : payer plus pour plus de puissance. La différence, c’est que la décision peut être prise après l’achat, avec des essais gratuits d’un mois parfois proposés.
La concurrence s’y met aussi
Volkswagen n’est pas seul. Tesla propose depuis longtemps son “Acceleration Boost” sur Model 3 et Model Y, vendu en achat unique autour de 2 000 €. Mercedes a annoncé un abonnement sur ses EQE et EQS aux États-Unis (jusqu’à +80 ch), et Polestar offre aussi une mise à jour logicielle de puissance pour sa Polestar 2. En revanche, BMW a reculé en 2023 après la polémique des sièges chauffants facturés par abonnement, tout en continuant à explorer d’autres services numériques.
Lecture rapide : le récapitulatif
Voici un tableau clair des chiffres à retenir pour l’ID.3 Pro/Pro S au Royaume-Uni :
Option | Détail |
Puissance | 228 ch (au lieu de 201 ch) |
Couple | 310 Nm (au lieu de 265 Nm) |
Prix mensuel | 16,50 £ (~19,15 €) |
Prix annuel | 165 £ (~190 €) |
Prix “à vie” | 649 £ (~750 €) |
Impact autonomie | Aucun, selon VW |
Assurance | Déjà homologuée à 228 ch |
Ce que vous devez retenir de l’option de Volkswagen…
- Volkswagen propose un déblocage logiciel de puissance sur ses ID.3, payant au mois, à l’année ou “à vie”.
- Le gain est de +27 ch et +45 Nm, sans perte d’autonomie ni formalité administrative.
- L’offre suscite la controverse, perçue comme une micro-transaction appliquée à l’automobile.
- Tesla, Mercedes et Polestar ont déjà ouvert la voie à ce modèle économique.
Cette nouvelle façon de vendre la performance pourrait bien devenir la norme dans l’automobile électrique. Reste à savoir si les conducteurs accepteront de payer un abonnement pour ressentir tout le potentiel de leur voiture.