Au début des années 2000, non content de proposer une M3 de 343 chevaux, le constructeur allemand a demandé à Motorsport, de transformer le puissant coupé en une athlète redoutable. La M3 CSL (pour Coupé Sportif de construction Légère) débarquait et avec elle de nouvelles références en matière de voiture de sport. Avant d’entrer dans le vif du sujet, précisons que seulement 1300 exemplaires de cette « bête » de course ont été construits. 60 exemplaires étaient réservés à la France : tous achetés dès les premiers jours.
360 chevaux, 370 Nm de couple à 4900 tr/minute, le 0 à 200 en seulement 16,8 secondes : telle était la carte de visite de cette voiture. A laquelle il fallait ajouter l’utilisation massive de résine renforcée par des fibres de carbone pour la fabrication du toit et de certains éléments de carrosserie comme le diffuseur arrière sur le capot de coffre, les becquets du bouclier avant et les panneaux de portes. Résultat : 1385 kg soit 110 kg de moins qu’une M3 « normale ». Sur la M3 CSL, légèreté et puissance faisaient l’effet d’une catapulte grâce à la boîte séquentielle SMG qui permettaient des passages de rapports proches de ceux d’une F1. 8 centièmes de seconde à chaque pression sur l’accélérateur et sur les palettes situées derrière le volant pour entendre le feulement du six cylindres de 3,2 litres prendre des tours et bondir d’une courbe à l’autre. Véritable tonnerre fuyant des quatre sorties d’échappement. Bien que dotée d’un comportement naturel très sain, la M3 CSL était une propulsion qui demandait un certain doigté pour éviter le pire. Mais quand elle se laissait maîtriser le plaisir était entier. Et s’il est un mot qui vient à l’esprit à propos de cette voiture, c’est bien « passionnément ».
Alain Vouhé
Mais encore
La M3 CSL valait 87 900 euros (contre 58 000 pour une M3 normale). Les rares occasions se négocient à partir de 40 000 euros, mais avec un kilométrage relativement élevé.