A l’époque où les airbags et la résistance latérale aux chocs n’étaient pas la priorité des constructeurs, la « Deuche » représentait un art de vivre : celui des automobilistes qui roulaient cool. Et pour que le mythe perdure, Citroën a eu l’idée en 1980 de lui adjoindre une série spéciale de 8.000 exemplaires baptisée ‘Charleston’. A la fois chic et décalée, la 2 CV 6 Charleston incarnait le plus haut degré de finition et de puissance (29 ch DIN à 5750 tr/mn ) que l’on ait vu sur la 2 CV. La Charleston se différenciait de ses congénères par sa sellerie spécifique et ses phares ronds afin de satisfaire les « puristes ». Mais le succès a été tel que dès l’année suivante, la série limitée est devenue illimitée et produite en série à l’usine de Levallois. Tout d’abord proposée dans une robe Rouge Delage et Noire, elle sera épaulée ensuite par une variante Jaune Hélios et Noire en juillet 1982 qui sera ensuite remplacée en juillet 1983 par une version peinte de deux nuances de gris, Gris Nocturne et Gris Cormoran. La production s’est poursuivi en 1988 dans l’usine de Mangualde au Portugal. Et, le 27 juillet 1990 à 16h30, l’ultime 2 CV à sortir des chaînes de Mangualde, a été une 2 CV 6 Charleston « gris nocturne » et « gris cormoran ». C’était le 5 114 969ème et dernier exemplaire de la ‘Deuche’.
Aujourd’hui pour une version roulante en bon état, la côte observée pour une 2 CV Charleston est de 14.500€ pour la série limitée d’origine et 10.500 € pour la version au catalogue. Contre environ 3.700 euros en 1980. Il est certes toujours possible de se l’offrir sous la forme d’une miniature 3 inches (5€) ou d’un porte-clefs (4€) proposés à la boutique Lifestyle Citroën. Mais le charme n’est pas le même.