Le décret mis en place par le gouvernement ne date pourtant pas d’hier. Mais, par méconnaissance ou de manière volontaire, nombre de municipalités ont contourné des textes pourtant clairs, quant aux normes à respecter, dans l’installation de ralentisseurs. A tel point que dans leur quasi totalité, ceux-ci sont illégaux. Trop hauts, ne respectant pas la longueur d’attaque ou de descente… les élus concernés devront tôt ou tard remettre ces infrastructures aux normes aux frais des communes ou départements. Et ça risque de coincer. Surtout si rien n’est fait et si par hasard un usager victime d’un de ces ralentisseurs illégaux venait à porter plainte contre les élus fautifs. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé à Marseille et ça pourrait faire jurisprudence.
Alors, face aux difficultés rencontrées par de nombreuses communes rurales pour entretenir leurs infrastructures, Citroën a eu l’idée d’un programme pilote de remplacement des ralentisseurs dangereux ou hors normes. Ce dispositif a débuté à Issoire (Puy-de-Dôme), où deux premiers ralentisseurs conformes ont été installés avec succès. Dès avril 2025, des ralentisseurs pourront être installés dans des communes rurales volontaires, (Dans la limite d’un budget total de 50 000 € valable jusqu’à fin 2025, pour cette expérimentation) pour tester cette initiative dans plusieurs régions. Les collectivités intéressées peuvent déposer leur candidature jusqu’au 31 décembre 2025.
Des ralentisseurs certifiés, fabriqués en France
Les dispositifs installés dans le cadre du programme répondent aux plus hauts standards de sécurité/ Ils sont certifiés selon les recommandations du CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement). Fabriqués en France, avec une finition en béton blanc sablé assurant une excellente adhérence, et dotés d’une haute visibilité, grâce à un contraste marqué avec la chaussée. « Cette expérimentation incarne l’esprit Citroën : proposer des solutions ingénieuses au service de la vie quotidienne », déclare Édouard George, Directeur de Citroën France. « En soutenant les territoires ruraux, nous contribuons activement à une mobilité plus sûre et plus inclusive. »
Un appel à candidatures pour les communes rurales
Depuis le 4 avril, les mairies rurales pourront déposer leur candidature pour bénéficier du programme. Les demandes seront examinées par une équipe dédiée, selon la dangerosité et la non-conformité des ralentisseurs existants, ainsi que l’urgence de la situation locale*.
- Contact dédié pour les mairies : https://www.citroen.fr/univers-citroen/ralentisseurs.html
NB : Le Cerema est un établissement public français sous tutelle du ministère de la Transition écologique, qui accompagne les politiques publiques dans les domaines de l’aménagement du territoire, des infrastructures, de la mobilité, de l’environnement et de la prévention des risques.
NDLR : On peut tout de même s’interroger sur le bien-fondé d’une telle opération, qui selon Citroën, a valeur de test. Sauf à considérer qu’il s’agit d’un « coup de com » de la marque aux chevrons.