L’expérience n’est pas nouvelle. Mais elle mérite de s’y intéresser et d’aller découvrir ce village andalou qui, depuis 40 ans, vit en autonomie. Ici, le portrait du Che trône en bonne place. Les messages écrits sur les murs sont explicites et incitent les habitants à se prendre en main. A la mort de Franco, dans cette région d’Espagne où les « campecinos » manquent de tout pour vivre et que la terre appartient à de riches familles aristocratiques, des « insoumis » se battent pour obtenir des terrains afin de vivre de leur récolte. Au total, près de 1200 ha seront acquis de haute lutte. Depuis ce jour-là, des oliviers ont poussé et des cultures maraîchères permettent une belle autonomie financière. Dans ce village où toute les décisions doivent être prises à une très large majorité, la population est active à 85%. Et tous les travailleurs gagnent le même salaire.
Marinaleda : une certaine idée de l’utopie anime ce village situé à une centaine de kilomètres à l’est de Séville.