Si on a coutume de dire que Toulouse est la ville rose, Albi n’a rien à lui envier. La cité épiscopale, de brique vêtue, est tout aussi lumineuse. Et l’immense cathédrale Ste Cécile visible à des kilomètres à la ronde, illumine le ciel et la place de ses reflets brillants.
La veille ville réserve aussi, à qui sait regarder autour de lui, bien des surprises architecturales. Albi, c’est l’histoire avec ses maisons à colombages ou le bois et la brique sont le reflet du savoir-faire des artisans de l’époque. La ville vécut en effet des heures de gloire grâce au pastel qui a permis à de nombreuses familles de faire fortune, avant que ce colorant naturel ne soit concurrencé par l’indigo. Les hôtels particuliers qui bordent les rues en sont la preuve.
Albi c’est aussi l’art, grâce à Toulouse Lautrec, né ici. Un musée à visiter absolument, installé dans l’ancien palais épiscopal, à deux pas de la cathédrale, retrace la courte vie de l’artiste (il est mort en 1901 à 37 ans), qui a hanté les cabarets parisiens et dont le coup de crayon a fait le succès.
Au fil d’un parcours chronologique, il est aisé d’en savoir plus sur la vie de ce « petit bonhomme » et de découvrir celle et ceux qu’il a « croqués » dans leur quotidien. Artistes comme lui, ou prostituées qu’il a souvent entourées d’une certaine tendresse. Albi, c’est aussi l’aventure. Cette terre de caractère, a également vu naître Lapérouse (1742-1788). La vie de cet aventurier, célèbre navigateur à l’époque de Louis XVI est racontée par le menu dans un musée situé en contre-bas, de l’autre côté du Tarn, après avoir traversé par le pont de pierre.
Et Albi, côté « Soupapes » est synonyme de sport auto. Son circuit est le site de compétition le plus ancien de France. Il accueille notamment chaque année le Grand Prix d’Albi qui a eu lieu les 5 et 6 juin.
Un bon week-end sera nécessaire pour se perdre dans les rues colorées et découvrir les charmes de cette cité, où les plaisirs de la table sont aussi nombreux. (cf : « rencontre avec une bonne table »). Le traditionnel cassoulet bien-sûr, mais aussi une cuisine parfois inventive et pleine de bonnes surprises.
N’attendez-pas qu’il soit trop tard. La période estivale ne constitue pas forcément le meilleur moment pour parcourir tranquillement cette cité de caractère et trouver un hôtel calme et accueillant. Les longues journées ensoleillées de juin sont le moment idéal.
Alain Vouhé