Dans un monde automobile où tout semble tourner autour de l’électrification et de la chasse au gramme de CO₂, Land Rover vient de prendre tout le monde à contre-pied.
Pour 2026, le constructeur britannique a décidé de retirer le six cylindres P400 de son Defender au profit d’un bloc V8 suralimenté baptisé P425. Un choix qui bouscule les codes et qui en dit long sur la nouvelle trajectoire de la marque.
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Le P400 laisse place au V8 P425
Jusqu’ici, le Defender proposait une gamme variée de moteurs, allant du quatre cylindres au six cylindres mild-hybrid. Mais à partir de 2026, le Defender essence ne sera disponible qu’avec un V8. Le nouveau P425, un 5.0 litres suralimenté, développe environ 425 chevaux pour 550 Nm de couple. À côté, le P400, un six cylindres turbo de 3.0 litres, offrait 395 chevaux. Le gain de puissance est réel, mais c’est surtout l’arrivée du V8 qui change tout : une mécanique plus expressive, plus en phase avec l’ADN de ce SUV emblématique. À préciser que les modèles diesel (D250 & D350) ainsi que le 4 cylindres hybrides sont toujours proposés.
Des performances musclées pour le Defender essence
Le V8 P425 n’est pas là pour faire joli. Avec sa sonorité profonde et son couple disponible très tôt, il transforme chaque accélération en expérience sensorielle. Les reprises sont plus directes, les relances plus franches, et le plaisir de conduite grimpe d’un cran. Certes, l’appétit en carburant augmente : comptez entre 13 et 14 L/100 km en usage mixte, contre environ 10 à 11 L pour l’ancien six cylindres. Mais pour ceux qui veulent un Defender au caractère affirmé sans aller chercher le modèle extrême OCTA, l’argument de la consommation passe au second plan.
Une stratégie pensée pour le luxe et la simplicité
Ce choix n’est pas seulement une affaire de puissance. Land Rover simplifie son offre moteur : plutôt qu’une multitude de déclinaisons thermiques, la marque garde une base V8 et se concentre sur ses versions premium. Ce virage accompagne aussi la montée en gamme du Defender, désormais perçu comme un SUV de prestige autant qu’un baroudeur, à l’image du Classe-G de Mercedes. Et pendant que les motorisations hybrides rechargeables et électriques se préparent, le V8 devient le symbole émotionnel, une sorte de signature sonore et mécanique pour attirer les passionnés les plus riches.
Le coût de l’émotion
Évidemment, un moteur plus gros et plus noble a un prix. Au Royaume-Uni comme aux États-Unis, le ticket d’entrée pour un Defender 90 V8 grimpe nettement : autour de 116 000 dollars, soit près de 57 500 dollars de plus que les versions quatre ou six cylindres de l’an passé. Une hausse qui confirme le positionnement haut de gamme du modèle, mais qui ne décourage pas les clients en quête de sensations et de rareté. En France, comptez minimum 102 500 €, sans option ni malus.
Voici un tableau pour situer les deux moteurs principaux proposés sur le Defender avant et après 2026 :
Élément | P400 (I6 3.0L MHEV) | P425 (V8 5.0L SC) |
Puissance | ~395 ch | ~425 ch |
Couple | ~550 Nm (plus haut) | ~550 Nm (bas/moyen régime) |
Consommation | 10–11 L/100 km | 13–14 L/100 km |
Transmission | Auto 8 rapports | Auto 8 rapports |
Image | SUV familial/efficace | SUV premium à V8 affirmé |
Un Defender qui s’inscrit dans une nouvelle ère
Ce repositionnement s’inscrit dans une stratégie plus large. Land Rover prépare une gamme électrifiée avec des modèles hybrides rechargeables et un Defender 100 % électrique dans les prochaines années. En attendant, le V8 joue le rôle de modèle vitrine : il attire l’œil, fait vibrer les amateurs de sensations fortes et incarne une certaine idée du luxe britannique, tandis que les moteurs diesel et hybrides actuels constituent « l’entrée de gamme « du Defender.
Ce que vous devez retenir de la stratégie moteur du Defender…
- Land Rover remplace le 6 cylindres essence par un V8 dès 2026.
- Le V8 offre plus de caractère, des accélérations franches et une sonorité qui marque les esprits.
- La consommation grimpe autour de 13–14 L/100 km, contre environ 10–11 L pour l’ancien six cylindres.
- Land Rover utilise ce moteur comme vitrine de luxe et de passion, en attendant l’arrivée des versions hybrides et électriques.
Le Defender change de rôle : il passe du SUV familial polyvalent à une machine plus exclusive, assumée et émotionnelle. Ce virage audacieux confirme que Land Rover écrit une nouvelle page de son histoire, entre tradition mécanique et futur électrique.
Source & images : Land-Rover