Il fallait s’y attendre. Dès jeudi prochain 1er mai, les acheteurs de véhicules électriques (VE) devront eux-aussi payer pour obtenir la carte grise de leur véhicule. À part les Hauts-de-France, toutes les régions sont concernées par cette nouveauté. Inutile de dire que la mesure a du mal à passer auprès des écologistes et des associations de défense de l’environnement. Car, il y a cinq ans, la gratuité de ce précieux sésame avait pour ambition d’encourager l’achat de véhicules propres ou à faibles émissions.
Une mesure pour attirer le chaland
Clairement, il fallait rendre les véhicules électriques plus accessibles malgré un prix de vente plutôt élevé. A l’époque, écolos et consommateurs, voyaient pour les premiers une contribution contre le changement climatique et pour les autres des économies substantielles. Car le coût de la carte grise pouvait représenter une part importante du budget lors de l’achat d’un véhicule. Son exonération constituait donc un argument de vente majeur pour les constructeurs automobiles. Tout le monde, ou presque, y gagnait.
Cinq ans plus tard, la plupart des élus locaux, présidents de régions en tête et experts économiques estiment que la fin de la gratuité est maintenant nécessaire pour assurer l’équilibre des finances régionales face à l’envolée du volume de ventes de VE et donc un certain manque à gagner.
Les associations de défense de l’environnement et certains consommateurs déplorant cette décision, appellent les régions à reconsidérer leur position et à maintenir des incitations financières pour les véhicules propres. Pas sûr qu’il soient entendus. Un euro est un euro et les temps sont durs !
Les tarifs par région
A partir du 1er mai, à l’achat d’un véhicule électrique, il faudra en moyenne ajouter jusqu’à 300 euros pour une R5 E-Tech de 5 cv, 350 euros pour une Peugeot E-3008 de 7 cv et jusqu’à 750 euros pour une Tesla Model Y de 15 cv, soit une moyenne de 50 euros par cheval fiscal. Des tarifs très proches de ceux pratiqués pour des véhicules thermiques. En clair, Auvergne-Rhône-Alpes : 43 € ; Bourgogne-Franche-Comté : 55 € (60 € dès le 1er juillet 2025) ; Bretagne : 60 € ; Centre-Val de Loire : 60 € ; Corse : 43 € ; Grand Est : 60 € ; Hauts-de-France : 42 € ; Île-de-France : 54,95 € ; Normandie : 60 € ; Nouvelle-Aquitaine : 53 € ; Occitanie : 54,50 € (59,50 € dès le 1er juillet 2025) ; Guadeloupe : 41 € ; Guyane : 42,50 € ; La Réunion : 57 € ; Martinique : 30 € ; Mayotte : 30 € (source : démarcheadminisrative.fr)