Véritable volonté de préserver la ressource en eau des populations riveraines du Salar ou effet d’annonce visant à anticiper les probables (?) réactions des associations écologistes : la question, pour le moment reste entière. L’avenir apportera la réponse. Mais on peut toutefois reconnaître que la démarche entreprise par Le Groupe Volkswagen, BASF, Daimler AG et Fairphone va dans le bon sens. Son objectif : protéger le bassin versant du Salar d’Atacama au Chili .
L’initiative a pour but de favoriser un dialogue entre les acteurs locaux (communautés autochtones, institutions gouvernementales, compagnies minières, etc ) en raison du développement de la demande de lithium, essentiel à la fabrication des batteries. Les plus grandes réserves mondiales de lithium et une large partie de la production totale se trouvent dans le Salar dont l’écosystème est fragile et il n’existe pas de consensus sur les impacts et les risques de l’exploitation du lithium et d’autres activités économiques dans la région. Les risques potentiels de pollution et d’appauvrissement de la nappe phréatique pourraient nuire aux écosystèmes et affecter les moyens de subsistance locales(*)
Le Partenariat pour un lithium responsable a débuté au printemps pour une durée prévue de deux ans et demi. Il n’a pas pour but de faciliter l’approvisionnement en lithium ni l’achat ou la vente de minerai brut. Les entreprises qui financent le projet, à savoir BASF, Daimler AG, Fairphone et le Groupe Volkswagen, disent être « conscientes des responsabilités qui leur incombent tout au long de la chaîne d’approvisionnement, notamment en ce qui concerne la vérification du respect des droits de l’homme lors de la production et de l’achat des matières premières ».
On ne demande qu’à les croire.
(*) NDLR : ce que dénoncent les populations depuis quelques années déjà et que, plus largement, nous avions évoqué à « Soupapes »