Séquence nostalgie. En 2009, Audi chapeautait sa gamme TT avec un modèle dont le 5 cylindres qui l’animait rappelait les années 80. Une époque où une certaine Audi Quattro, à la sonorité rauque et puissante, était considérée comme la reine des rallyes. A son volant les Michèle Mouton, Walter Rohlr, Hannu Mikkola, entre autres, ont glané de nombreux lauriers.
En 2009 donc, et comme toutes les Audi « typées » sport, le TT le plus puissant portait un « S » pour signifier son tempérament. Un deux litres quatre cylindres de 272 chevaux pour 350 Nm de couple. Il ne restait plus qu’à lui greffer un organe plus puissant pour tenir la dragée haute à la concurrence et le baptiser « RS ». Quoi de mieux alors que les 2,5 litres du 5 cylindres « maison » fort de 340 chevaux et 450 Nm de couple ?
Certes, le 5 cylindres du TT-RS actuel et ses 400 chevaux repoussent encore plus loin les limites, mais cette première version, disponible en Coupé et Roadster, n’était pas avare de sensations. Le 0 à 100 s’abattait en moins de 5 secondes et la vitesse maximum était limitée à 250 km/h. Au delà des performances, le TT-RS poussait fort et faisait preuve d’un comportement très efficace de par sa tenue de route sur les itinéraires sinueux. De quoi susciter une poussée d’adrénaline à chaque changement de rapport après avoir « déconnecté » les aides à la conduite pour passer en mode « pilotage ». Une ultra-sportive, bien loin du silence des agneaux électriques d’aujourd’hui, qui gratifiait ses occupants du son envoûtant de son moteur.
Alain Vouhé