Ce n’est pas à proprement parler une grande table, mais une bonne adresse. Un endroit à noter sur votre calepin avant d’aller passer un week-end à Porto. La ville regorge bien-sûr de restos où les touristes affluent et où la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Mais au marché municipal de Beira-Rio, de l’autre côté du Douro (*) après avoir franchi le pont métallique, ça n’est pas une, mais plusieurs tables qui vous donneront l’occasion de passer un bon moment. Là, poissonniers, pâtissiers (ah… les pasteis!), bouchers… installés de chaque côté proposent leurs produits frais à qui veut bien se donner la peine de patienter quelques instants avant d’être servi car l’endroit est très prisé. Un plat, copieux entre 8 et 15 euros, un verre de vin à 2 euros consommés à l’une des nombreuses tables permettront aux mollets de se reposer avant de repartir à la découverte de la ville.
Car Porto se mérite. Ici ce n’est pas le plat pays. Les plus fatigués pourront d’ailleurs emprunter le télésiège qui les montera au niveau du pont supérieur, et leur donnera accès à la partie haute de la ville, sans pour autant « être au sommet ». Il faudra encore marcher pour découvrir les richesses de cette cité de près de 300 000 habitants appelée parfois la petite Lisbonne. Après la cathédrale et ses 80 marches pour atteindre le sommet d’une des tours et découvrir un vaste panorama sur la ville, la salle des pas perdus de la gare, véritable œuvre d’art où l’azulejo permet de restituer les grandes heures du passé… il sera temps de trouver refuge auprès d’une autre adresse intéressante pour conclure une journée aussi intense.
Au 69 de la rue Santo Ildefonso, Taparika surprend par ses offres. Plats à partager, pierrade de viande ou de morue figurent parmi les propositions de ce restaurant animé par une propriétaire très à l’écoute de ses clients.
L’endroit est décoré avec goût et la cuisine gourmande. On s’y sent bien et on peut très largement se faire plaisir pour moins de 100 euros à quatre, vin compris. Le seul regret viendrait plutôt des desserts. Ceux promis sur la carte ne sont pas toujours au rendez-vous. Sans quoi la note serait parfaite.
Alain Vouhé
(*) c’est aussi là où les grandes marques de Porto ont leur base. Historique point de départ du précieux breuvage par bateau vers les tables du monde entier.