Si chacun n’y met pas du sien, lors d’une vague de froid comme celle que nous connaissons actuellement, on serait donc à la veille d’une grande coupure générale plongeant la France dans le noir le plus total ?
La consommation française pourrait atteindre des sommets. “Les marges de sécurité seront réduites”, explique RTE sur son site. Normal dit-on ailleurs (Tribune de Genève citée par Courrier International) puisqu’en France l’électricité est à majorité d’origine nucléaire et que Covid oblige, les centrales ne tournent pas à pleine capacité (maintenance et recharge en partie reportées, fermeture de Fessenheim, EPR en chantier…). Triste constat.
Dans le même temps, face à cette poussée d’urticaire des responsables de RTE due à la température actuelle, on se demande qu’elle serait leur réaction si la moitié seulement du parc automobile français était constituée de véhicules électriques. Quid des charges avec une prise domestique 16A ou à partir d’une Wallbox dont la consommation est équivalente à celle d’un lave-vaisselle. Les déplacements seraient-ils compromis ? L’exception française serait-elle alors en difficulté ?
Mauvais calcul rétorquera-t-on sans doute, évoquant un malheureux concours de circonstances tout en soulignant la nécessité d’aller vite (trop ?) en matière de déplacement durable.
La menace d’une possible coupure a au moins le mérite de mettre en « lumière » l’intérêt de ne pas atteler la charrue avant les bœufs. Encore faudrait-il que tout le monde en ait conscience.
A.V