Alors que la crise sanitaire n’en finit pas de rebondir de variant en variant… chacun s’interroge encore de quoi peuvent faites ses vacances. Certainement plus franco-françaises qu’internationales !
Et si, du coup, nous restions en France… à l’international ? Direction le paradis sur terre, la Polynésie française, territoire « perdu » au cœur du Pacifique sud.
La Polynésie, ce sont 5 archipels répartis sur un territoire grand comme l’Europe regroupant 118 îles ! Ce sont des peuples forts de leur culture, de leurs traditions. Si nous n’avons pas visité chaque archipel, il n’en demeure pas moins que le plaisir est total dans ceux que nous avons parcourus.
Un point important avant de décoller : la Polynésie revendique un des taux les plus bas de contaminés, grâce à aux efforts déployés pour mettre ses îles à l’abri de tous les dangers de cette crise sanitaire. Avec dès le départ des conditions draconiennes pour accéder à Tahiti, porte d’entrée de la Polynésie pour tous les touristes.
Avec son industrie touristique, première activité économique de la Polynésie, nul doute que les îles ont été touchées de plein fouet par les restrictions sanitaires et la pandémie. Chacun a fait face et depuis quelques mois, on peut assister à un redressement économique, timide mais réel, et la volonté de rattraper le temps perdu.
Direction les lagons de Polynésie !
Pour rêver un peu, nous sommes partis loin, dès la levée des confinements, à la découverte de la Polynésie française, direction les îles de la Société, dont les couleurs font rêver, même s’il a fallu se plier à des conditions sanitaires strictes mais légitimes pour profiter de ce bonheur !
Montez à bord et embarquez pour… la Polynésie française et ses îles de rêves ! Après 26 heures de voyage en avion, 12 heures de décalage horaire, et plus de 18 000 km qui nous séparent de la métropole, le rêve est au bout du long chemin.
Le bleu au bord des yeux, on hésite un moment. Sommes-nous dans les bras de Morphée ou dans une carte postale vivante ? Au-delà des océans, la Polynésie française est un monde à l’écart des mondes. On ne choisit pas son île, dit-on ici, c’est l’île qui vous choisit.
Réparties en cinq archipels, les 188 îles ont chacune une âme, une culture et des reliefs différents. À Tahiti et le long des 5 îles que nous avons découvertes lors de notre périple (abandonnant malheureusement Rangiroa et les Tuamotu pour des raisons d’organisation), au sein de l’archipel des îles sous le vent, nous avons vécu quatre expériences différentes qui donnent le goût de cet ailleurs idyllique lointain.
Tahiti, le paradis du bout du monde !
Étape incontournable pour qui veut visiter la Polynésie, Tahiti, au sud de l’Océan Pacifique. Son aéroport international situé dans la capitale de l’île, Papeete, est le passage obligé pour découvrir les archipels et leurs îles.
Tahiti et ses îles regorgent d’espaces naturels extraordinaires, mêlant au vert profond de la végétation, l’ocre de la terre et l’émeraude des lagons. Un décor exceptionnel qui n’a pas échappé aux peintres, parmi lesquels, Gauguin.
A peine arrivé à Papeete, descendant du 777 Air France après une escale à Vancouver et 26 heures de vol, nous sommes dans l’ambiance. Organisation au cordeau pour l’accueil des voyageurs, vaccinés de préférence, munis d’un test PCR qui n’empêche pas un second test à l’arrivée à l’aéroport.
La seconde ambiance bien plus festive, c’est la tradition des colliers de fleurs et nous n’y coupons pas, grâce à des amis venus nous accueillir et qui vont nous faire découvrir Papeete et l’île de Tahiti.
La corbeille d’eau
Couronnée par des sommets majestueux, Tahiti, la plus grande île de la Polynésie française, domine l’océan telle une reine fière et royale. L’intérieur montagneux est orné de vallées mystiques, de rivières à l’eau claire et de cascades impressionnantes. La plupart des habitants de l’île résident près des côtes, laissant l’intérieur de l’île presque intact et authentique malgré la proximité avec la capitale animée qu’est Papeete. Papeete, qui signifie « corbeille d’eau », était autrefois lieu de rassemblement où les Tahitiens venaient remplir leurs calebasses d’eau douce.
Maintenant, Papeete, la pierre angulaire de cette nation insulaire, dispose d’hôtels luxueux, de restaurants raffinés, d’activités nombreuses, et de lieux de découvertes et de détentes. A côté du port, la place animée de Vai’été, derrière, le grand marché où sont vendus des objets de l’artisanat local, le musée de la Perle, une institution en Polynésie, sans oublier la majestueuse cathédrale du XIXème siècle, surmontée de sa flèche rouge !
François Vincent
Prochaine étape : cap sur Mooréa et Tahaa, deux îles très différentes, mais toujours magiques !
Un peu d’histoire...
Si les Marquises sont découvertes par les Portugais en 1595, c’est à la fin du XVIIIème siècle que les contacts avec les Européens se font de plus en plus nombreux, commerçants et missionnaires se disputant les influences. Protectorat en 1843, Tahiti devient colonie en 1880. Les îles Gambier, Tuamotu, Australes, Marquises et Sous- le-Vent furent progressivement rattachées à la République. En 1957, les Etablissements français de l’Océanie changent de nom pour celui de Polynésie Française. L’origine des Polynésiens a longtemps laissé libre cours à des théories contradictoires. Certains ont tenté de démontrer une origine américaine, mais l’hypothèse qui reste la plus probable aujourd’hui est celle d’une racine asiatique remontant à plus de 6 000 ans.
Les premiers visiteurs européens sont, au XVIe siècle, les Espagnols, Mendana (1595), qui baptise les îles Marquises du nom de son épouse, puis Quiros (1605), qui traverse l’archipel des Tuamotu.
C’est au cours du XVIIIe siècle que se multiplient les expéditions. En effet Wallis débarque à Tahiti en 1767, suivi par Bougainville en 1768, qui lui donne le nom idyllique de « Nouvelle Cythère ». Les expéditions et les récits qui en sont faits provoquent un regain d’intérêt pour ces îles du Pacifique Sud. James Cook, le plus prestigieux des explorateurs anglais, parviendra, à son tour, à Tahiti en 1769 à bord de son navire Endeavour. Ce cartographe de renom effectuera par la suite deux autres séjours à Tahiti. L’amiral Marchand s’empare des Marquises au nom du roi de France en 1791 dans la lutte coloniale qui oppose les Français et les Anglais dans le Pacifique. La lutte d’influence de leurs missionnaires respectifs se termine à Tahiti où la dynastie locale des Pomare s’affirme en 1793, puis règne sur toutes les Iles-du-Vent dès 1797. La France s’impose à Tahiti en 1842 par l’établissement d’un protectorat qui comprend les Iles-du-Vent, les Iles-sous-le-Vent, les Tuamotu et les Australes. Une fois la royauté tahitienne révolue, après la ratification du traité d’annexion en 1880, l’ensemble de ces archipels va constituer les Etablissements Français de l’Océanie.
En 1946, la Polynésie française devient territoire d’Outre-Mer et est dotée d’une Assemblée territoriale le 25 octobre 1946. Le statut actuel résulte de la loi organique de 1996 portant statut d’autonomie de la Polynésie Française, lui donnant le statut d’autonomie.